5 clichés qui circulent autour du tourisme durable
Le tourisme durable c’est cher, c’est contraignant, c’est loin…. Non, non et non ! 2023 est sur le point de commencer et nous entrons dans une ère nouvelle : le siècle des énergies vertes, du zéro déchet, du voyage responsable… du développement durable quoi. Il serait grand temps d’éradiquer tous les clichés qui reviennent autour du tourisme durable, tu ne crois pas ? Pour cela, commençons par découvrir quelles sont les idées reçues autour de ce concept.
1 – Tourisme durable = écotourisme, le premier cliché autour du tourisme durable
Tourisme durable n’est pas synonyme d’écotourisme. En effet, contrairement au tourisme durable, l’écotourisme relève essentiellement d’un aspect naturel et environnemental. Ce dernier correspond au fait de voyager en prenant garde à ne pas nuire à la faune et à la flore qui nous entoure. Il lui manque donc la notion de respect social et économique pour pouvoir parler de tourisme durable.
2 – Tourisme durable = tourisme rural
Autre idée reçue autour du tourisme durable : il correspond au tourisme rural. Et bien non ! Le tourisme rural n’est pas suffisant pour définir à lui seul la notion de tourisme durable. Comme l’écotourisme, il s’intègre au pôle environnemental du tourisme durable. Par ailleurs, tourisme rural ne signifie pas toujours tourisme durable. En effet, une petite auberge au milieu d’une réserve nationale peut être très polluante et consommatrice d’énergie, et à l’inverse un grand hôtel en plein centre-ville peut tout à fait être responsable.
3 – Le tourisme durable, c’est au bout du monde
Dire que le tourisme durable s’effectue loin de chez soi est un cliché. Mais aux yeux de la majorité des Français, voyager à Paris est moins durable que de partir voyager dans une réserve naturelle au Costa Rica. Selon TNS Sofres, Voyages-sncf.com et Routard.com dans leur étude Les Français et le tourisme responsable, “seuls 41% des Français comprennent que voyager responsable ce n’est pas seulement à l’autre bout du monde mais que cela concerne tous nos déplacements, y compris en France”. Cependant, aujourd’hui, des acteurs du tourisme durable apparaissent dans tous les pays du monde, même dans les moins développés, et dans tous les secteurs touristiques (voyagistes, hébergements, mais également activités, transports et médias). Il est donc tout à fait possible d’exercer un tourisme durable près de chez soi, comme à l’autre bout du monde.


4 – Tourisme durable rime avec contraintes
Autre cliché autour du tourisme durable : voyager responsable, c’est contraignant. Il est vrai qu’en s’investissant dans le tourisme durable, le voyageur peut choisir de minimiser son confort, mais voyager responsable ce n’est pas que cela. On peut tout à fait le faire en conservant un confort maximum, en choisissant par exemple un hébergement de luxe qui considère l’environnement et les populations locales.
5 – S’investir dans le tourisme durable a un coût
Le tourisme durable, ça coûte cher… Voilà un autre cliché qui circule autour du tourisme durable ! En 2009, un tiers des touristes pensait qu’un voyage responsable coûtait cher, et leur nombre est toujours important aujourd’hui. Il est donc primordial de communiquer et d’insister sur le caractère potentiellement gratuit ou peu onéreux du tourisme responsable. En effet, voyager de façon éthique n’est pas incompatible avec un petit budget. Et oui ! Certains gestes responsables, comme voyager sans l’intermédiaire d’une agence, se déplacer à vélo, loger chez l’habitant ou faire attention à sa consommation d’énergie, rendent même un séjour responsable moins coûteux qu’un voyage classique. Cependant, si l’on souhaite s’investir au maximum dans le tourisme responsable en privilégiant par exemple un établissement entièrement écologique pour se loger, il se peut que cela coûte plus cher.
Pour conclure, le tourisme durable :
- Ce n’est pas que de l’écotourisme.
- Ce n’est pas que ni toujours du tourisme rural.
- Cela peut s’exercer près de chez soi.
- Ce n’est pas forcément contraignant.
- Ce n’est pas forcément plus cher, c’est même souvent moins cher que d’opter pour du tourisme classique.